Dirk Braeckman, Évidences possibles

FRAC Auvergne

Textes d’Éric Suchère et de Jean-Charles Vergne
192 p. 29 x 22,5 cm
19 €
Jan­vi­er 2023

Les pho­togra­phies de Dirk Braeck­man sont des vibra­tions de tons déli­cate­ment con­tenus entre la noirceur absolue d’un poudroiement char­bon­neux et la blancheur irra­di­ante d’éclats de lam­pes, de rayons solaires ou d’éblouissements de flashs pul­sés. Des noirs les plus opaques aux blancs les plus stri­dents, la gran­u­losité de la lumière neu­tral­isée par le gris ou par l’extinction cré­pus­cu­laire de la couleur fait repos­er les détails du monde sur une sur­face d’une matité totale.

Sur un plan stricte­ment tech­nique, ces pho­togra­phies sont pho­tographiques, c’est indé­ni­able, mais elles s’échappent pour­tant du genre et s’imprègnent d’une into­na­tion qui est celle de la pein­ture. Dirk Braeck­man a d’abord été pein­tre, et cette pra­tique ini­tiale fut déter­mi­nante dans la manière dont la pho­togra­phie devint ensuite le catal­y­seur d’un regard de pein­tre. L’art de Dirk Braeck­man ne pro­duit pas d’images car les images n’ont aucune sur­face, con­traire­ment à ses œuvres dont la gran­u­la­tion importe autant qu’importe la touche d’un peintre.