Collectif
Principe de légèreté, Raoul de Keyser & pratiques contemporaines
232 p., 14,5 x 20 cm
22 €
ISBN 978–2‑35906–067‑6
Mai 2012
L’art du XXe siècle aura été en grande partie celui de la lourdeur théorique, de la pesanteur des idées avant-gardistes et des ambitions de l’art à sauver le monde à coup de manifestes. Dès 1909, Kandinsky anticipait parfaitement la « croix » qu’allait être pour l’artiste la lourdeur du siècle à venir: « l’artiste n’est pas un enfant du dimanche de la vie, il n’a pas le droit de vivre sans devoir, il a une lourde tâche à accomplir, et c’est souvent sa croix ». Ces dernières années, l’émergence d’une véritable industrie de la culture a promptement submergé le « théorise » moderne, pour y substituer un impératif touristique et récréatif qui n’a de léger que l’apparence.
Alors, qui de la légèreté? S’interrogeant sur ce qu’il reste de la légèreté dans l’art contemporain, ce livre pose la question de ses frontières avec cette inconsistance que lui reproche parfois le grand public. Mais il défend la légèreté comme un principe de liberté, d’autonomie et d’humour en retraçant l’histoire à travers le passé et l’art d’aujourd’hui notamment à travers l’oeuvre de Raoul De Keyser, cet artiste belge qui, depuis 1963, livre une peinture énigmatique, ni abstraite, ni figurative, souvent peinture a minima, du peu, d’un peu léger.
Avec des textes de Gabriele Chiari Jean Daive, Raoul De Keyser, Dirk De Vos, Daniel Dezeuze, Dorine Esser, Karim Ghaddab, Jean Laube, Fabrice Lauterjung, Stephen Maas, Romain Mathieu, Yves Michaud, Emmanuel Pernoud, Philippe Robert, Anne Rochette, Camille Saint-Jacques, François Schmitt, Éric Suchère, Ronald Vande Sompel et Jean-Charles Vergne.