Camille Saint-Jacques

Esthétique de la poussière, une entrée en matière

Lien­art

106 p., 14,5 x 20 cm
22 €
ISBN 978–2‑35906–060‑7
Juin 2011

La Genèse le pré­tend, l’homme est fait de pous­sière et au terme de son exis­tence, il n’a d’autre des­tin que de revenir à cet état pre­mier.
S’il est donc un point com­mun entre les pre­miers mythes fon­da­teurs et l’astronomie con­tem­po­raine, c’est bien cette pous­sière, matière pre­mière du monde. Aus­si, les images de New York recou­verte de la pous­sière du 11 sep­tem­bre 2001 ont-elles immé­di­ate­ment frap­pé les imag­i­na­tions, comme une pré­fig­u­ra­tion de la fin du monde. Cepen­dant, la pous­sière n’est pas seule­ment le plus fasci­nant et le plus ancien des objets spécu­lat­ifs, c’est aus­si une réal­ité plus prosaïque, une han­tise ménagère, un abject obsé­dant. 

À par­tir d’une approche esthé­tique, Camille Saint-Jacques entre­prend d’articuler ces deux vis­ages de la pous­sière pour tra­quer, dans nos obses­sions quo­ti­di­ennes d’hygiène et de net­teté, nos aspi­ra­tions inces­santes à ordon­ner le monde.