N° 326 (novembre 2024), Dans l’image I

Dans le dégradé, brun blanc bleu à brun blanc rouge, et son image miroir est super­po­si­tion. Si la ligne ser­pente, en doré con­tre bleu, trace l’ornement, le plaisir déroulé des plis et des replis dans le luxe si peu sinon par le plaisir des vête­ments, du drapé, et des couleurs que pla­cent. Dans la sus­pen­sion, le vol sur­na­turel, des objets sur le bleu — estrades, pupitres et livres —, leur bas­cule­ment flot­tant, dérive lente, silen­cieuse, des écrits mul­ti­ples qui fondent le sens du monde. Elle, dans l’espace délim­ité, enclose en son décor de pier­res incrustées, qu’entourent les fig­ures, les regards lev­és vers, tan­dis que regarde, léger sourire en coin, en le vête­ment fait corps. Dans le décor-théâtre — faux rochers assem­blés —, l’histoire s’effectue en brisures nar­ra­tives de mauves, verts et jaunes en apothéos­es opéra­tiques de lumières clair-obscur. Simule en pre­mière fois, par l’ombre et la lumière, les creux et boss­es qui trans­for­ment la robe au motif moucheté, ain­si, entre, les jambes, qu’écarte, fait le corps en sail­lie. Dans la pos­ture, tor­sade, se recule en un geste d’effroi, tan­dis que lui annonce et que les mains, de la droite, de l’index, désigne la parole, de la gauche, vers le bas, tient la branche sym­bol­ique. La main coupe la suite des ban­des, l’alternance clair-fon­cé, partage divise, comme deux doigts pénètrent dans le losange en sa géométrie col­orée qui est le mes­sage d’un ordre, sa per­fec­tion. Dans la clarté des plans, l’architecture dépouille, en découpes géométriques sur vide, quand à l’avant-scène, des ruines, éparpille les fig­ures chro­ma­tiques en ponc­tu­a­tion sur les gammes de blanc. Il ne reste qu’une puis­sance rouge con­tre. Dans l’accumulation des mas­sacres, le com­pact des murs jux­ta­posés répond à celui des fig­ures massées les unes con­tre les autres, ovale de pleurs et de corps, n’en est que rhétorique.