N° 255 (décembre 2018), Puis rien

La pen­d­ule de bronze sur le dessus de la chem­inée, fleur rouge sur le bord de nappe d’un blanc bleuté, reflets des fig­ures dans la porte vit­rée, moulures rose doré des bois­eries de la porte, reflets très légers sur par­quet ciré som­bre, brume nap­pant le vert des collines alen­tour, sinon bleu et rose pâle, les trois fleurs à l’avant, sinon l’entrebâillement d’une porte et les herbes hautes, le jour dans un miroir, les cyprès et terre rouge, les vit­raux blancs d’église, reflets des maisons dans l’eau morte, pièce sans meu­ble et neige et quelques lignes d’arbres dénudés… Reprise : le bord de la main con­tre le vis­age en le dis­sim­u­lant, les bras con­tre le corps dans la lec­ture assise, les doigts ren­trés à l’exception du pouce dans l’échancrure du man­teau, l’index légère­ment plié sur la poignée de porte, la main gauche der­rière la taille et vient touch­er le creux du coude du bras droit, le revers de la main appuyée dans le bas du dos, l’index levé con­tre lèvres qui intime au silence, les mains jointes sous le men­ton et la tête posée, le cou ten­du et le men­ton levé, le bras pas­sant au-dessus de la tête pour que la main tienne les cheveux en arrière, index et auric­u­laire lev­és tan­dis que majeur et annu­laire tirent sur un voile, joue con­tre joue et l’une les yeux fer­més, main ten­ant par-dessous une flûte cristalline, bras plié et la main allant vers ou une main sur la hanche et l’autre bien pen­dante puis rien dans le partage en deux tonal­ités ou dans la trop grande prox­im­ité de l’objet venant en avant-plan ou dans la fix­ité de la fig­ure au seuil ou la frontal­ité de l’espace cadré ou la symétrie infléchie légère­ment ou les fig­ures absentes à elles-mêmes et aux autres ou la con­tre-plongée imposante du corps ou le regard d’ennui qui fixe longue­ment ou bien celui de haut dans le geste effec­tué ou la pose en dou­ble de part en un presque miroir ou la déli­catesse dans l’espace encom­bré ou le trou­blé amoureux dans toute l’ambiguïté ou une mise en scène d’une mys­tique privée quand tout autant à la gestuelle don­née d’un sym­bol­isme obscur ou la solen­nité dans la dra­maturgie à ce qui ne dit rien.