N° 323 (août 2024), Mécanique du chant
Je reviens seul avant l’heure. Les pas battent le rythme. Les haies bordent les champs. Je ne pense à rien. Je surprends le secret. On ne me laisse aucune chance. Je la prends à témoin. Elle coupe court. Sa voix résonne. Je ne peux pas choisir. Il reste peu de choses à prendre. Il faut que je lui pardonne. Je ne peux plus revenir. Je suis étendu. Je ne pense plus qu’à la nuit. Je dors maintenant. Je n’espère rien. Je ne garde rien. Je ne pense qu’à. Je veux dire que rien ne vient sinon les lumières bleues, la parole vide, le nouveau signal, les fausses ouvertures, le souffle déchaîné, les liens brisés, l’étrange circuit, un chagrin infini, les fenêtres fermées, la chambre tiède, les gestes furtifs, un glissement rapide, les appels désespérés, les feuilles mortes, la terre desséchée, les louanges perfides, la lame ébréchée, mains froides, ciel vide, reflets lumineux, le timbre sourd, la source tarie, l’eau luisante, une fausse direction, les parapets détruits, éponge saturée, nuit blanche, l’eau, le silence, le poids, l’eau, l’ombre, le sang, le rêve, le crépuscule, les arbres, l’œil, les sources, l’asile, la ligne, le néant, l’hiver, la main, les portes, les notes, rien, le détour, le lien, la chair, le souffle, ma tempe, le feuillage, la lampe, le calcul, la lueur, les branches, les roseaux, les ponts, les bruits, la nuit, l’ombre, la main, l’esprit, le ciel, le désir, la haine, la fin, la nuit, la forêt, le brouillard, l’odeur, le visage, le silence, la cendre, le ciel, les lignes, le soleil, les traînées, tête, pieds, racine, muscles, terre, lampe, blessure, nuit, nappe, cendre, réveil, moisissures, jours, pluie, mousse, gorge, rythme, froid, oreille, campagne, gorge, route, haies, peur, misère, mépris, gorge, nuit, angoisse, silence, oubli, chaîne, membres, soucis, marche, portes, toits, rues, sons, maison, songes, fleuve, vase, lune, gaz, esprit, chair, corps, sourire, trames, saisons, parfum, porte, rideaux, remords, matin, recul, dégoût, sommeil, ornières, ciel.