N° 246 (mars 2018), Résonance de

Courbes, cour­bu­res, traces d’usure, près de, con­tre le blanc, venant et se mon­trant tel qu’est, qu’existe, ne cesse de, sor­tant de, reflu­ant, se fix­ant, se vidant, s’exprimant dans ses vari­antes, se repli­ant en lui-même, en son main­tenant, pour lui-même, s’ouvrant, con­tin­ue, veut advenir dans l’immobilité des choses, est ici, ne cesse jamais de, ne fait, si même ne veut, tan­dis qu’est sou­venir de toutes choses qui peu­vent être, qui seront, d’une chose qui a été là un jour, avait été, est, ressur­git à la lumière, existe encore, se rap­pelle de plus en plus, n’a jamais vrai­ment existé, n’est pas un sou­venir, per­cep­tion, se trou­ve pré­cisé­ment là quand il n’y a rien, est chose niant le mou­ve­ment, n’est jamais autre chose, est, occupe les pen­sées encore et encore, de façon de plus en plus péné­trante, occupe chaque idée, chaque phrase, se con­forme locale­ment à, dans un geste flu­ide, sans que rien n’arrive, dans le calme, l’absence, une fois que s’est déplacée, que la phrase s’est trou­vée, que le monde s’est retiré, pour recom­mencer encore une fois, pas plus, pour que s’ouvre à l’immobilité, se reprenant, s’identifiant peu à peu à, se redres­sant, s’étirant, se retour­nant, s’immobilisant encore, ain­si, en un léger bour­don­nement, en une ombre absen­tisée, un mur­mure qui se dilate, appelant à, s’élevant, der­rière la lumière, comme une vision ramenée à son orig­ine, avant que ne se détache, ne dis­paraisse, pour que débute dans la clarté, ne fris­sonne, ne se retourne, ne se relève, ne se répète pour rien, ne dis­paraisse, comme n’avait jamais été là, con­tin­ue à s’abstenir de, ne se recon­naît plus nulle part.