N° 258 (mars 2019), Inflexions

…aux trou­bles per­ma­nents de la mémoire, à l’existence du corps dans la douleur per­pétuelle qui reste en nous dans des sou­venirs d’ordres dif­férents et simul­tanés, dans la con­science de… …boule­verse­ment dans la crise – fatigue –, tant que san­glots et larmes ruis­sè­lent, dans les moments de détresse et de soli­tude où ne reste rien de, ren­du à soi-même, à soi à l’instant… …dans l’attente de l’heure, main­tenant que, heure après heure, ne serait plus jamais et sen­tant que ne reviendrait plus, décou­vrant que et apprenant là qu’était per­du pour tou­jours… …dans toutes les sen­sa­tions con­servées ou res­saisies, expul­sant celui qui les a vécu, le ren­dent si présent, de nou­veau si près de, qu’il sem­ble encore saisir la total­ité de ce qui l’a envi­ron­né… …dégageant si peu de vérité, ne pou­vant jamais extraire ce qui est si par­ti­c­uli­er, dans la spon­tanéité de, dans les inflex­ions et les brusques révéla­tions de, comme creusées en, selon… …de tout ce que l’on doit percevoir, dans les bruits, dans la recherche des traces, dans ce que l’on peut se fig­ur­er dans tel ou tel qui se sont suc­cédés depuis quelque temps, pour ressen­tir… …et ne pou­vant le com­pren­dre, s’exerçant à essay­er de percevoir cette con­tra­dic­tion, le but, ses con­stances dans la cer­ti­tude, l’élan vers, dans la répéti­tion, dans l’effacement de l’image… …extir­pant ou dis­sim­u­lant tel aspect, dans quelques mots mur­murés, dans l’impatience et les blessures et voy­ant les effets immé­di­ats dans les con­trac­tions de son vis­age, cette souf­france… …n’existe tant que, et n’est jamais qu’instant de, dans la pen­sée per­ma­nente de, sous les paroles et les pen­sées de, sans rien, con­tenu à l’état virtuel, dans une valeur presque fic­tive… … puisque n’était rien d’autre qu’une néga­tion de la pen­sée dans la sub­sti­tu­tion en des images con­ven­tion­nelles et indif­férentes se réfrac­tant, dans le trou­ble de l’accélération des rythmes… …quand nous nous obs­tin­ions, dans les coups assénés, la douleur des sou­venirs, leur présence en nous, ne cher­chant à l’adoucir, à fein­dre, voulant con­tin­uer à subir ses effets à chaque fois… …qui détru­it rétro­spec­tive­ment toute présence, l’abolit, fait un avant et après où n’était rien et ne serait rien, dans la diminu­tion des douleurs ressen­ties autant que dans l’exagération des… …vies dimin­uées, de l’obscurité gran­dis­sante, du silence, sans indi­ca­tion pré­cise, dans tous les doutes pos­si­bles, dans la beauté indif­férente et le vide, sans que ne vienne une réponse et…